Le « Grand débat » du mois : les mères porteuses

Un grand débat permet aux résidents de discuter de sujets d’actualité ou de questions de société. Aujourd’hui : “Pour ou contre les mères porteuses?”.

Après “Les fonctionnaires sont-ils des privilégiés?”, « l’homme est-il l’égal de la femme? » et le naturisme, le Grand Débat s’est intéressé aux mères porteuses. Cette séance mensuelle est une extension des revues de presse existantes et permet aux résidents de débattre sur un sujet qu’ils choisissent. Animée par le Référent de Vie Sociale, elle permet à chacun de se positionner et de maintenir son rôle social (le médiateur, l’idéaliste, l’engagé, le travailleur…).

Extraits de ce qui s’est exprimé lors de ce Grand Débat du 3 janvier :

Quelle est la définition d’une mère-porteuse ?

Femme qui porte un enfant pour quelqu’un / L’enfant aura quand même une mère / Il y a tellement de gens qui divorcent que finalement c’est pareil / C’est une femme qui porte un enfant qui n’est pas à elle / Ce n’est pas son enfant mais elle le porte quand même / Elle fait ce que font les femmes qui n’ont plus rien et qui “vivent à côté de la plaque” / C’est une femme qui porte un bébé pour quelqu’un d’autre.

Pourquoi une femme devient-elle ou peut-elle devenir mère-porteuse ?

Pour gagner de l’argent vis-à-vis d’un couple qui ne peut pas avoir d’enfant / Parce que beaucoup de personnes vivent en dehors de ce que l’on connaît / Si cela convient aux deux personnes (mère-porteuse et personne faisant appel à cette dernière) / pour une soeur.

Pour quelle(s) raison(s) un couple fait-il appel à une mère-porteuse ?

Parce que la femme ne peut pas avoir d’enfant, ou l’homme, éventuellement / Parce que la femme ne peut pas avoir d’enfant avec cet homme-là / Je ne sais pas / Car la femme ne peut pas avoir d’enfant.

Pour ou contre les mères-porteuses ?

C’est très bien / Je suis pour s’il s’agit d’une insémination artificielle / Il peut y avoir des procès / D’accord si c’est de l’insémination artificielle / C’est bien / Je ne sais pas, c’est à faire (un enfant) tous les deux, ensemble, sans personne / Il faut que la femme prenne un vrai homme (si le sien ne peut pas lui permettre d’en avoir) / Si difficulté il y a pour avoir un enfant, on n’en fait pas et puis c’est tout / Ca les regarde mais moi cela ne me concerne pas du tout / Si elle donne du plaisir et du bonheur au couple qui attend un bébé, dans ces cas-là c’est très positif / Je suis pour [mère-porteuse avec insémination naturelle ou artificielle].

Pourquoi pourrait-il y avoir procès ?

Si le mari de la mère-porteuse n’est pas consentant.

Y a t-il d’autres moyens pour avoir un enfant ?

On peut adopter un enfant.

Auriez-vous pu faire appel à une mère-porteuse ?

Je ne sais pas comment je me serais positionnée / Oh non ! / Non, parce que je ne suis pas féministe / Oui, j’aurais pu faire appel à une mère-porteuse mais c’est trop compliqué / Oui.

Auriez-vous été d’accord pour porter l’enfant de quelqu’un d’autre (par solidarité ou pour l’argent) ?

C’est du marchandage / Non / S’il ne peut pas en avoir, c’est qu’il n’en aura pas / Oui / non.

Les couples faisant appel à une mère-porteuse le font-ils uniquement parce qu’ils ne peuvent avoir d’enfant ?

Épouse-t-on une femme pour avoir un enfant ou pour la femme en elle-même ?

C’est pour les deux car on il y a la notion de descendance.

Une fois que l’enfant est né, la mère-porteuse devient-elle une mère ou bien reste-t-elle simplement mère-porteuse ?

Elle sera la vraie mère mais la femme ayant fait appel à la mère-porteuse sera une mère adoptive / La vraie mère est celle qui a porté l’enfant dans son ventre / La femme qui va élever l’enfant au fil des années sera une adopteuse / L’enfant de l’autre c’est l’enfant de l’autre, donc cela ne m’intéresse pas / Les gens dans la rue ne savent pas si les parents qui sont avec l’enfant sont les véritables parents ou les parents adoptifs.

Qui est la véritable mère de l’enfant ?

Celle qui nourrit l’enfant et qui le fait grandir / On ne peut pas le savoir / Ce n’est pas celle qui a porté l’enfant. Je suis sûre que c’est celle qui l’élève.