L’Intelligence artificielle face à Alzheimer

L’intelligence artificielle a le vent en poupe ces temps-ci, avec des applications prometteuses dans de multiples secteurs. Dans le domaine de la santé, l’IA vient en aide aux scientifiques qui travaillent sur la maladie d’Alzheimer, à son diagnostic ou à de futurs traitements. Plusieurs projets ont émergé ces derniers mois.

Face à l’expansion attendue des maladies dégénératives dans le monde, les progrès de l’IA promettent de mieux les prévenir et guérir par exemple grâce aux biotechnologies sous forme d’implants sous la peau (puce) ou de « bioprothèses » qui créent beaucoup d’espoirs. L’une des pistes avancées est l’implant sous-cutané qui produit des anticorps stimulant les défenses immunitaires du cerveau contre la maladie (immunothérapie). L’implant est plus pratique que l’injection en intraveineuse qui nécessite une hospitalisation. Des tests sur des souris par une équipe suisse à l’EPFL (Lausanne) se sont montrés encourageants sur les sujets ayant un Alzheimer à un stade précoce ou modéré.

L’IA repère sur les IRM des signes invisibles aux yeux des meilleurs neuro-spécialistes, et saura « prédire » bientôt avec précision, dix ans à l’avance, le démarrage d’un trouble cognitif avec signe de démence, alors que les tests actuels en sont incapables. But : traiter la maladie avant l’avènement de dégâts irréversibles.

De leur côté, les « big data » synthétisent des milliards de données grâce à la puissance de calcul et à l’intelligence analytique des réseaux informatiques (voir article sur le sujet) ouvrant de nouvelles perspectives dans la compréhension des mécanismes d’Alzheimer.

D’autres voies de recherche s’intéressent au fonctionnement même de notre organe cérébral. Le projet européen de simulateur du cerveau humain prévu pour 2024, « Human Brain Project », repose sur un supercalculateur qui pourrait aider à mettre au point de nouvelles thérapies plus efficaces, grâce à des moyens à la hauteur des enjeux (1,19 milliard d’euros de budget). Objectif: comprendre pour mieux guérir les maladies neurodégénératives et les pathologies touchant le cerveau.

Sources : Sciences & Avenir, L’Express, Numerama.