Focus : l’atelier « Rythmes et percussions »

Chaque semaine, Marion Chanet, coordinatrice de vie sociale et musicothérapeute, propose aux résidents un atelier de musicothérapie dite « active » intitulé “Rythmes et percussions”. La musique est utilisée ici comme moyen d’expression et de communication. Une approche fidèle aux principes des Centres Alzheimer Almage.

L’atelier « Rythmes et percussions » s’organise en deux groupes distincts. Il s’agit d’un groupe “fermé” à la différence de la grande majorité des ateliers dits de “grands groupes” animés par Marion. Il se déroule en 4 temps  :

  • une phase d’échauffement vocal avec des vocalises simples.
  • une phase découverte de l’instrument et réalisation de rythmes simples avec celui-ci, soit en duo, en trio, etc.
  • une phase de musicothérapie dite sensorimotrice (marquer simultanément les pulsations -tempo- avec le corps et l’instrument, etc.)
  • une phase de fin de séance avec exercices de respiration.

En musicothérapie, il existe deux approches d’accompagnement par la musique : une approche réceptive (ou passive) et une approche active. Cette dernière, à l’exemple de l’atelier “Rythmes et percussions”, propose aux résidents de s’exprimer au travers d’objets sonores comme la voix, le souffle, le corps, les instruments de percussions, etc. La musique est alors utilisée ici comme moyen d’expression et de communication. “ Je suis convaincue que l’on peut rendre conscient l’inconscient en utilisant tous les phénomènes et les causes qui intègrent le non verbal par la musicothérapie ” commente Marion.

Chaque centre Almage favorise une approche artistique en fonction des orientations des responsables de la vie sociale et animateurs/trices. Aux Parentèles de Mérignac, l’approche par la musique est largement développée au travers de différents ateliers, notamment en deuxième partie d’après-midi : “atelier chants au piano”, “atelier rythmes et percussions”, “la chronique musicale de Marion”, “le karaoké dansant”, etc. Aussi, chaque jour, la revue de presse est clôturée par une minute de piano devenu un rituel très apprécié des résidents !

Outre les bienfaits cliniques que nous ne présentons plus, par l’avancée des neurosciences nous savons aujourd’hui que la musique est un stimulus puissant et positif, au pouvoir multifactoriel, auprès des personnes présentant une maladie d’Alzheimer. “La musique est traitée par notre cerveau de manière automatique et implicite. Elle reste accessible à tous les stades de la maladie puisqu’elle fait appel à une multiplicité de circuits impliqués dans notre cortex et active conjointement les deux hémisphères cérébraux. Également, d’un point de vue neurobiologique, la musique permet la sécrétion de “bonnes” molécules comme l’endorphine (hormone du bonheur), la dopamine (plaisir), la sérotonine (humeur) et le cortisol (hormone régulatrice du stress)”. C’est pourquoi la musique a de réels bienfaits sur les troubles de l’humeur et du comportement notamment” précise Thibaut, le Neuro-Psychologue du centre.

A savoir : l’atelier ”Rythmes et percussions” fait l’objet d’un travail de recherche qui sera exploité et communiqué dès la fin d’année.